«LES BRÛLOTS ANGLAIS EN RADE DE L'ÎLE D'AIX (1809)» DE JULES SILVESTRE ;
CHAPITRE 1



I.  ÉVÉNEMENTS ANTÉRIEURS À 1809

Quand Napoléon, visitant nos départements du Sud-Ouest, descendit la Charente jusqu'aux rades de Rochefort et prit pied sur l'enrochement de Boyard, le 5 août 1808, il fit du regard, lentement, le tour de l'horizon. Il se vit à peu près au centre d'un superbe lac marin, à profondeurs variables mais sûres, et abrité dans une très large mesure contre les tempêtes de l'Océan et contre les entreprises de flottes ennemies. Trois passes seulement en permettaient l'accès. Au Nord, c'était l'étroit pertuis Breton, fermé par l'île de Ré et La Rochelle ; à l'Est, la côte de l'Aunis, inabordable pour les navires de mer à cause des hauts-fonds qui la prolongent vers le large ; au Sud, Maumusson, goulet étroit, dangereux et presque impraticable à des forces ennemies. Mais au couchant s'ouvrait la trouée d'Antioche, plus large et facile par les vents de la partie de l'Ouest, qui sont les vents dominants, et laissant une porte ouverte sur la Charente, sur le port et l'arsenal de Rochefort. Il y fallait des gardiens solides ; deux suffiraient : l'île d'Aix, sentinelle placée là par la nature, et Boyard. Ces deux points mis en état de résister à toute attaque, la porte de Rochefort était barrée. Il y avait bien la rade des Basques, au N. de l'île d'Aix, qui pouvait recevoir une flotte ennemie, mais cette rade était exposée en plein aux vents de N. O. ; plus bas sont les rades de l'île d'Aix et des Trousses, qui n'en feraient qu'une, superbe et sûre, n'était la «Longe de Boyard», grand banc dont certaines parties découvrent à marée basse, et qui s'étend dans la direction N. O. — S. E., sur 600 mètres d'une part et 1.500 de l'autre.

Toutes ces rades sont au fond du pertuis d'Antioche, ce long passage resserré entre les îles de Ré et d'Oléron, avec une largeur moyenne de 15 kilomètres. La distance des mouillages, à l'entrée du pertuis, à l'extrémité N. O. de l'île d'Oléron, est d'environ 20 kilomètres.

La rade de l'île d'Aix est la continuation du pertuis, son aboutissement à la Charente, ainsi que la rade des Trousses, que le banc de Boyard a faite distincte, mais dont la passe N. O. était peu fréquentée, bien qu'elle fût cependant accessible, à toute marée, aux navires, même 8 m. 50 de tirant d'eau.

En somme, sur ces rades, une flotte trouvait un vaste parallélogramme d'une largeur moyenne de 1.300 mètres, où, sur une superficie de 1.500.000 mètres carrés, existaient des fonds de 10 mètres et plus, et où vingt vaisseaux, et davantage, pouvaient mouiller en toute sécurité, les ancres solidement prises dans le fond de vase ; et avec un cercle de giration d'au moins 430 mètres de diamètre. En dehors de ce champ se rencontraient des fonds de 9 à 5 mètres, et là une trentaine au moins de bâtiments plus légers pouvaient trouver un bon mouillage.

Napoléon avait reconnu que, dans les rades intérieures, une flotte serait en parfaite sécurité : le peu de relief de la côte permet une surveillance efficace vers le large et une flotte ennemie ne peut s'aventurer dans le pertuis, la nuit, sans le secours d'amers, de feux et de pilotes expérimentés. De jour même, le danger eût été grand d'évoluer à la voile dans ce couloir relativement étroit, sous les feux croisés des forts et des batteries de Ré et d'Oléron durant une douzaine de kilomètres, à la merci d'une saute de vent qui permit aux forces françaises de se présenter au combat.

Là, encore le génie de Napoléon avait bien jugé de la situation.

Rochefort avait déjà ses pages dans l'Histoire, et l'empereur les connaissait bien. Faisons, comme lui, un retour en arrière, qui fera mieux comprendre l'importance de la position et expliquera mieux les événements qui vont suivre.

Le port de Rochefort est tel, au point de vue de la puissance maritime de la France, qu'il a toujours fixé l'attention de nos ennemis et qu'aucun sacrifice, avoué ou occulte, ne leur a coûté pour le détruire. Nous seuls, Français, semblons ignorer sa valeur.

Rochefort était à peine fondé et mis en activité que les Hollandais, alors puissants sur mer, envoyaient la flotte de l'amiral Cornelius Tromp contre lui. C'était en 1674 ; Rochefort était né depuis huit ans seulement, mais les facilités de la défense étaient déjà telles que les soixante-douze voiles de la Hollande durent se retirer sans autre succès que le ravage de Noirmoutier, qui n'était pas gardée et que l'on pilla au retour.

En 1696, autre ennemi. Le 18 juillet, six vaisseaux anglais et autant de galiotes-à-bombes viennent mouiller devant Saint-Martin-de-Ré et, pendant trois jours, couvrent la citadelle de leurs projectiles. Ils voulaient établir là un point d'appui contre Rochefort ; mais la résistance découragea l'agresseur, qui reprit bientôt la route de la Manche.

On apprit, en 1703, que l'on construisait dans la Tamise deux cents bateaux plats qui étaient destinés à une descente en Saintonge, ou plutôt pour obstruer l'embouchure de la Charente, comme les Rochelais avaient obstrué la Seudre et, par ce moyen, ruiné Brouage. C'était si vrai que, en même temps, les Anglais préparaient des bâtiments — transports maçonnés, — toujours comme pour Brouage — et préméditaient de les couler entre Fouras et le Port-des-Barques, ou plus avant dans le fleuve s'il était possible. La flotte vint, en effet, sur nos rades, fit mine de bombarder La Rochelle, tâta le terrain ; mais, voyant qu'on était prêt à la bien recevoir, elle vira de bord.

Trois ans plus tard, nouvelle entreprise : le 2 juin, huit vaisseaux chargés de troupes de débarquement se présentent devant l'île d'Aix ; ils hésitent, s'éloignent, enfin vont chercher du renfort. En juillet, ils reviennent plus nombreux mais se retirent encore sans avoir osé attaquer. Cette bicoque les a-t-elle intimidés ? ou bien n'ont-ils fait cette démonstration que pour favoriser d'autres plans ? En tout cas, comme par hasard, à ce moment même des incendies, allumés on ne sait par qui, détruisent les magasins de l'Arsenal et ruinent le commerce de la région. Des étrangers excitent des émeutes, et il faut tout l'ascendant qu'exerçait l'intendant Michel Bégon sur la population pour empêcher les plus graves désordres.

En 1748, nos côtes furent de nouveau menacées : le traité du 30 avril arrêta les hostilités.

Mais la guerre éclata en 1756. On sait la victoire de l'amiral Roland de La Galissonnière sur l'amiral John Byng ; l'Angleterre fut exaspérée par ses revers sur toutes les mers ; elle voulut une revanche éclatante. Pour commencer, elle soudoya des traîtres dans nos ports : le 4 juillet, l'Arsenal de Rochefort fut incendié une fois encore ; les pertes furent très importantes, et l'on ne sut pas découvrir les auteurs du crime. Ce n'était pas suffisant pour apaiser des ressentiments causés par nos succès en Amérique, il fallait que Rochefort fût détruit.

Les relations qui sont restées nous permettent d'entrer dans d'intéressants détails sur l'événement alors préparé à grands frais.

Le 23 août 1757, le ministre de la Marine avisait confidentiellement l'intendant du port de Rochefort que, selon des avertissements secrets, les Anglais préparaient une descente sur nos côtes, — à Brest, disait-on, — et armaient dans cette intention dix-neuf vaisseaux de ligne, dont sept à trois ponts, et vingt mille hommes de troupes. La Cour avait envoyé des ordres en Bretagne, mais le ministre jugeait prudent de faire bonne garde partout, et l'événement lui donna raison.

En conséquence, à Rochefort, on arma et l'on mit en mer quatre vaisseaux : le Capricieux, le Prudent, le Florissant et le Raisonnable. Les miliciens des paroisses du littoral furent appelés sous les armes et répartis dans les batteries mises en état de guerre. Sous le commandement supérieur du maréchal Henri de Sennectère, des forces de terre se concentrèrent et occupèrent tous les points qui pouvaient être menacés.

Le lieutenant-général Alexandre de Langeron alla camper sur la côte de Fouras, avec quatre mille hommes fournis par les régiments de Bigorre, de Béarn, de Hallwill (Suisse) et de Royal-dragons, et deux mille miliciens ; — sur la rive gauche de la Charente, M. de Surgères prit position avec un bataillon du régiment de la Sarre et deux mille miliciens ; — à La Rochelle, ce qui restait de Bigorre et de Béarn, neuf cents hommes de la garde bourgeoise et deux cents volontaires ; — à l'île de Ré, un bataillon du régiment de Languedoc, un du Royal-Corse, deux des grenadiers royaux de Brulart, un de miliciens de Saint-Brieuc et deux mille cinq cents miliciens gardes-côtes ; — à l'île d'Oléron, deux bataillons du régiments de Rouergue, un de la milice de Gascogne, un de la milice de Poitou et deux mille cinq cents miliciens gardes-côtes ; — à l'île d'Aix, un bataillon de la milice de Saint-Maixent.

On appela, en outre, du camp général de Saint-Mathieu, commandé par le duc d'Aiguillon, trois bataillons de volontaires étrangers formant un effectif total de deux mille hommes, et la Cour expédia, à marches forcées, quatre bataillons de Gardes françaises et deux bataillons de Gardes suisses.

À l'embouchure de la Charente, deux vaisseaux étaient embossés en batteries flottantes, avec, en avant d'eux, un navire marchand mouillé en plein dans le chenal et prêt, en cas de besoin, à être coulé pour boucher celui-ci à l'ennemi.

Comme on voit, l'Arsenal était bien défendu.

Si l'on veut bien examiner attentivement le tableau qui précède, de la position et de la répartition des forces de la défense, en s'aidant d'une carte, on reconnaîtra que le maréchal de Sennectère avait admirablement compris les nécessités de la situation et adopté un plan que ne désavoueraient pas nos modernes stratèges, s'il n'avait négligé un point très important, l'île d'Aix : — et c'est là justement que se portera l'effort de l'ennemi. Il semble pourtant que dans les vingt-cinq mille hommes dont il disposait il aurait pu affecter à la défense du point central de la résistance autre chose qu'un simple bataillon de la milice provinciale. Cette faute évitée, l'expédition anglaise échouait plus piteusement encore.

La flotte ennemie espérait nous surprendre : le premier coup de canon fut tiré le 23 et contre l'île d'Aix. Après deux heures de bombardement, le fort dut capituler, et il sembla qu'aussitôt l'ennemi prenait des dispositions pour une descente à Fouras. L'alarme fut vive de notre côté. Langeron appela des renforts : les troupes de la marine, restées à Rochefort pour la garde de l'Arsenal, remirent le service aux habitants de la ville et accoururent à Fouras ; en même temps, l'intendant réunit les archives du port et les expédia vers l'intérieur, sous la garde d'un bataillon de miliciens de Rennes, appelé de Laleu à cet effet. Une telle mesure était bien faite pour provoquer la crainte dans la population civile : il en résulta l'exode des femmes et des enfants.

Le 25, les Anglais, probablement pour diviser nos forces, prirent position devant la pointe des Minimes, tirèrent une soixantaine de coups de canon, puis retournèrent au mouillage de l'île d'Aix ; mais, la nuit venue, l'amiral Edward Hawke fit avancer contre Fouras une galiote-à-bombes ; celle-ci fut reçue par deux de nos chaloupes armées chacune d'une pièce de 24 à l'avant, et la réception fut si chaude que la galiote dut se retirer sous la protection d'une frégate venue à son secours. Les deux navires, sans pousser plus loin leur tentative, rallièrent la flotte, et l'on apprit que l'amiral avait mis à terre, à l'île d'Aix, des troupes et même des chevaux.

La dernière semaine du mois d'août et tout septembre se passèrent sans que, d'une part ni de l'autre, on engageât aucune action décisive. Du côté français, la seule tactique raisonnable était la défensive : les quatre vaisseaux du port de Rochefort ne pouvaient se mesurer avec la puissante Armada britannique ; mais que faisait, qu'attendait celle-ci ? Probablement des ordres ou les renseignements de quelques traîtres. Qui n'a pas les siens ?

Nos gens, qui faisaient bonne garde et bonne contenance, virent appareiller la flotte le 1er octobre. L'heure de la lutte va sonner...

«Sans doute l'honneur les enflamme,                    
»Ils vont pour un assaut former leur rangs épais...»

Mais les vaisseaux s'arrêtent ; ils demeurent en panne quelques heures dans le pertuis d'Antioche et, le 2, ils prennent le large.

Les Anglais partis, on compte nos pertes. Maîtres de l'île d'Aix et de la poignée de braves gens jetés là par l'imprévoyance du maréchal de Sennectère, ils avaient rasé les fortifications, encloué les canons, tout détruit. La garnison prisonnière avait été emmenée, sauf les officiers qui avaient consenti à prendre l'engagement d'honneur de ne pas servir pendant trois ans. L'un de ces derniers a affirmé qu'il avait reconnu, aux côtés de l'amiral Hawke, un certain Clarke, ingénieur, qui était à Rochefort quelques années auparavant et servait d'agent de renseignements à l'ennemi. Ce Clarke avait insisté pour que l'on prît terre sur le continent aussitôt l'île d'Aix occupée et constituée en base d'opérations ; il se disait sûr du succès, il en répondait sur sa tête. Il est possible, en effet, que les Anglais, s'ils avaient brusqué le mouvement, nous surprenant dans le désordre et l'insuffisance des préparatifs, aient pu arriver à Rochefort, brûler l'Arsenal et la ville, pour se retirer précipitamment ensuite, comme ils ont fait plus tard aux États-Unis. Mais la lenteur de leurs opérations nous donna le temps de prendre des dispositions telles que les espions qu'ils entretenaient chez nous — et dont plusieurs furent arrêtés, — purent les avertir que la partie était perdue.

Ils se retirèrent donc ; mais pour «sauver leur face», ils alléguèrent qu'ils avaient trouvé là une côte plate et vaseuse ne permettant pas à leurs vaisseaux de soutenir efficacement les troupes de débarquement. C'est un fait, dont ils devaient être prévenus ; et disons aussi qu'ils opéraient à l'époque des plus fortes marées, par beau temps et vents favorables. Pour se laver du reproche de n'avoir pas tenté de forcer l'entrée de la Charente, ils prétendirent y avoir renoncé par ce motif qu'ils avaient appris que, pour cela, nos propres vaisseaux étaient obligés de s'alléger de leur artillerie. Enfin, ils avaient à bord un grand nombre de malades.

La vérité est tout autre. Ils avaient cru nous surprendre cette fois encore, et ils nous avaient trouvés prêts et résolus ; nos chaloupes canonnières les avaient si bien gênés qu'ils avaient promis mille écus pour la capture ou la destruction de chacune d'elles ; s'ils n'ont pas détruit nos forts et nos batteries, c'est que, tenant à rester eux-mêmes, hors de portée de nos coups, leurs bombes n'arrivaient pas au but visé.

En fait ils se contentèrent de ruiner l'île d'Aix. Il leur en coûta, dit-on, une quarantaine de millions, et ils se glorifièrent de cet exploit en disant que la chute de ce fort faisait tomber l'Arsenal de Rochefort. Chez nous, on en pensa autrement ; des brocards, des chansons, des bons mots gravèrent dans la mémoire du peuple le souvenir de cette expédition, où le grotesque le disputa à l'odieux. Quelque quarante ans plus tard, René-Primevère Lesson pouvait recueillir, de la bouche d'un vieillard, cette anecdote qu'il a racontée dans les Annales maritimes et coloniales, en 1820 :

«Un meunier, dont le moulin était situé à l'île d'Aix, à l'endroit dit La Sommité, et où l'on ne pouvait parvenir qu'en passant par un étroit sentier à travers un marais difficile, s'y enferma avec un de ses parents, s'y barricada et soutint l'attaque. Les Anglais le cernaient ; ils étaient nombreux et tiraillaient sans relâche ; les meuniers ripostaient et tiraient juste, si bien que les assiégeants, inquiétés par les pertes qu'ils subissaient et convaincus que le moulin était plein d'hommes armés, envoyèrent un parlementaire qui offrit une capitulation honorable. La garnison accepte et Jacques Bonhomme sortit avec armes et bagages, mais sans tambour, et pour cause. Il était seul : son parent avait été tué.» Nous signalons ce tableau à M. Edouard Detaille, comme un modeste pendant à sa superbe «Reddition d'Huningue».

Contentons-nous de ces faits. Nous pourrions parler encore de quelques entreprises avortées et de continuelles intrigues. En 1799, une division espagnole de cinq vaisseaux et une frégate, sous le commandement du vice-amiral Mazarredo et portant un corps de troupes, vint mouiller en rade de l'île d'Aix. Une forte escadre anglaise se présenta bientôt et prit ses dispositions, non pour combattre mais pour incendier au moyens de brûlots. Pierre Martin était déjà préfet maritime à Rochefort; Mazarredo lui demanda et obtint de lui toutes les ressources utiles à sa défense, ainsi que les conseils de sa vieille expérience. Des estacades furent établies, le Commandant de la marine au port se rendit en rade et monta à bord du vaisseau-amiral, le Real Carlos ; des bombardes furent placées en bonne position, et quand les Anglais se décidèrent à l'attaque, le 2 juillet, leurs machines infernales furent détournées. Les forts foudroyèrent les vaisseaux ennemis qui s'aventurèrent à portée de leurs feux ; et l'escadre anglaise, battue en dépit de ses dix vaisseaux et de ses deux frégates, reprit la mer, avec ses mouches, ses canonnières, ses bombardes et ses brûlots.

La leçon porta ses fruits : à Londres, on se mit à étudier des procédés plus perfectionnés. Le 17 messidor an VIII (5 juillet 1800), le ministre de la Marine, Pierre-Alexandre Forfait, prévint les autorités des ports qu'il était informé de projets incendiaires contre Rochefort. L'Amiral Martin fit bonne garde, mais il n'en fut pas de même partout. Une lettre du ministre, du 18 thermidor de la même année (6 août 1800), fit savoir qu'une partie des magasins de la marine à Nantes avait été détruite par un incendie dont la cause paraissait devoir être à la malveillance. À peu près au moment où avait lieu cet événement on surprenait des individus cherchant à s'introduire furtivement dans les ports de Rochefort et de Lorient, et leurs coupables intentions ne firent de doutes pour personne.

«En rapprochant ces différents circonstances, disait Forfait, on pourrait être fondé à croire qu'un système de destruction a été organisé par les ennemis, soit de l'intérieur, soit de l'extérieur, pour l'anéantissement de la marine et de ses arsenaux.»

Les soupçons du ministre n'étaient que trop fondés : le système était bien organisé ; le colonel Congreve était à l'œuvre, et nous allons voir l'épanouissement de ses savantes recherches.


«Les Brûlots anglais en rade de l'île d'Aix» :
Index et Carte ; Lexique ; Chapitre 2

[Dr R. Peters : rpeters@wissensdrang.com]